16 mars 2022
La Société financière internationale (connue sous son acronyme anglais IFC) de la Banque mondiale a discrètement désinvesti de New Globe Schools, plus connue sous le nom de Bridge International Academies (BIA), une chaîne d’écoles à but lucratif présente dans quatre pays africains et en Inde. L’IFC a investi un total de 13,5 millions $ US dans BIA depuis 2014, avec l’intention de soutenir l’expansion de l’entreprise dans d’autres pays.
En réaction, Anderson Miamen, coordonnateur national de la Coalition pour la transparence et la responsabilité dans l’éducation (COTAE) au Liberia, a déclaré : « Nous applaudissons l’IFC et la Banque mondiale pour cette mesure audacieuse, qui aurait dû être prise depuis longtemps. Il s’agit d’un développement extrêmement bienvenu et d’une victoire pour les efforts continus des militants du droit à l’éducation et d’autres pour faire pression en faveur d’un investissement accru dans l’éducation publique par les gouvernements et les partenaires du développement à travers le monde, en particulier en Afrique. Nous appelons la Banque mondiale à travailler directement avec les gouvernements pour améliorer la qualité, l’inclusion et la sensibilité au genre dans l’éducation publique et les écoles. »
Nadia Daar, responsable du bureau d’Oxfam International à Washington DC, a déclaré : « C’est un signal clair que l’IFC s’éloigne encore plus des investissements qui présentent des risques pour les enfants, les familles et les enseignants, et qui sapent les systèmes d’éducation publics. L’IFC devrait également rendre permanent son gel des investissements dans l’éducation privée à but lucratif. Ce désinvestissement devrait être un signal d’alarme pour les autres financiers d’écoles à but lucratif ciblant les communautés à faibles revenus. Le message est clair : le modèle est brisé et nuisible. »
Salima Namusobya, directrice générale de l’Initiative ougandaise pour les droits économiques et sociaux (ISER), a déclaré : « Le modèle de la BIA et sa mise en oeuvre ont sapé le droit à l’éducation et l’état de droit en Ouganda. Le désinvestissement d’IFC intervient à un moment où la majorité des écoles de la BIA ont fermé leurs portes, car leur modèle à but lucratif n’était pas viable, en particulier dans le sillage de COVID-19. Nous espérons que d’autres investisseurs suivront cet exemple. »

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