Les hommes dans l’éducation de la petite enfance : leur permettre d’exprimer leur choix et leur engagement- OMEP Comité italien

Nous voulons partager le contenu d’une réflexion que nous menons dans le cadre des travaux du Comité Italien. En fait, nous avons décidé de consacrer un important et permanant engagement avec ce sujet que nous considérons urgent et significatif.

Parlons au sujet de la figure masculine dans le modèle éducatif. Parlons, notamment, des hommes qui s’investissent dans l’éducation de la petite enfance.

Selon les données, les hommes sont encore très peu nombreux dans le domaine professionnel de l’éducation et des soins des enfants de la naissance à ans. La réalité nous montre qu’ils sont une figure rare, voire exceptionnelle dans de nombreux contextes. 

Cependant, nous aimerions parler aujourd’hui non seulement de leur absence générale mais plutôt de leur présence limitée mais significative. 

Nous croyons que ce sujet est encore beaucoup plus important maintenant, en ces temps de changement profond pour mieux comprendre les véritables implications qui se trouvent sous la surface d’une problématique traditionnelle qui reste largement répandu.

Parlons-en, tout d’abord, pour réitérer la nécessité d’examiner le rôle central de l’enfance dans cette nouvelle normalité, afin que chaque adulte s’engage à sa protection et à la promotion de son développement, quel que soit son genre. L’engagement de chacun en ce sens est très important pour parvenir vraiment à la paix, à la prospérité et au progrès dans nos sociétés. 

Considérons, en effet, qu’un homme qui prend soin de quelqu’un d’autre, qui joue avec celui-ci, qui lui apprend est aussi, plus facilement, un homme accueillant, attentionné, paisible et créatif.

Discutons de ce sujet mais non seulement avec un regard extérieur, mais comme des observateurs distraits et indifférents qui, seulement de temps à autre, détectent un problème manifeste dans le manque de la figure masculine dans les métiers accompagnant la croissance des petits enfants. 

Plutôt, plaçons-nous en tant que personnes à l’écoute et témoins participatifs du chemin de tous ces hommes qui ont choisi une carrière professionnelle dans ce domaine. 

Posons-leur quelques questions : Qu’est-ce qui les a incités à prendre cette voie ? Pourquoi voulaient-ils suivre une formation dans cette profession ? Y sont-ils arrivés par hasard, c’est-à-dire, comme le résultat d’une expérience ou était-ce un choix délibéré dès le début ? Ce ne sont pas des questions évidentes. Et encore : comment la rencontre avec les enfants les a-t-elles changés dans le passé et encore aujourd’hui ? Quelles sont les difficultés auxquelles ont-ils dû faire face ? Avec quels préjugés se sont-ils heurtés ? Nous serons surpris par les réponses. 

Mais surtout, après leur expérience, de quelles cultures de l’enfance peuvent-ils nous parler aujourd’hui ?

Le fait d’écouter leur voix non seulement signifie briser l’isolement à cause d’un état d’exception, mais aussi inclure dans le débat qui nous est cher, une perspective qui enrichit notre point de vue et le complète. 

Il s’agit également d’une mise en question de l’ordre établi qui, dans une certaine mesure, a sans aucun doute besoin d’un renouvellement, parque que si le masculin n’avance pas dans ce domaine -ou, en tout cas, n’avance guère- il doit y a avoir quelque chose d’erroné dans notre vision et notre planification.

Nous craignons que la perspective de requalification de la profession due à la formation obligatoire de niveau universitaire, ne soit pas suffisante pour que ces professionnels soient motivés dans ce choix dès le début, donc, il faut aussi changer le regard général. Il est nécessaire d’entreprendre de nouveaux propos concernant la valeur de la petite enfance et des adultes qui en prend soin professionnellement.

Par conséquent, il est important de débattre au sujet des hommes dans l’éducation de la petite enfance, en commençant à partir du mouvement silencieux et souvent négligé que les hommes eux-mêmes mènent, avec humilité et d’une manière sérieuse, vers la couverture de ces rôles qui, traditionnellement, ont été considérés comme une prérogative des femmes.

C’est un mouvement qui n’est pas encore quantitativement relevant, mais puissant dans ses significations et dans son message intrinsèque. Nous devons savoir le communiquer avec l’intelligence et la force nécessaires pour lui accorder de l’importance.

C’est pourquoi aujourd’hui, nous voulons souligner combien il est important, d’une manière déterminée et même courageuse, que ces hommes réclament le droit et le devoir de partager l’engagement, la responsabilité, l’effort et la joie d’éduquer et de prendre des soins des petits enfants. 

Dans cette prise de conscience renouvelée, il est donc possible de forger une alliance fondée sur l’égalité de genre dans l’accès aux professions. 

Nous croyons que sur la base de cette alliance, il est possible atteindre une libération mutuelle et une affirmation dans laquelle la contribution de chacun au rôle central que joue l’éducation dans la vie des femmes et des hommes est très apprécié, à partir de la petite enfance.

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